Nous n’avions pas de tapis pour jouer aux petites voitures.
ça ne nous a jamais empêché de nous amuser, inventant mille parkings autour de parcours et de courses improvisés !
Il faut dire que l’on se fait tellement remarquer à l’aéroport au moment de chaque transhumance vers l’hémisphère sud avec nos 52 valises pesées au gramme près, qu’on aurait eu l’air fins à l’embarquement avec un rouleau de moquette sous le bras…
Peu importe… nous avons désormais notre propre circuit automobile !
Une feuille grand format, une heure à tuer, l’imagination débordante de Michoco, et mon talent artistique hors du commun (remarquez, à force de m’entraîner, et sans vouloir me lancer des fleurs, je trouve que je fais vraiment bien les bulldozers et les pelles-mécaniques !!).
Michoco a participé en traçant les premières routes mais il s’est vite transformé en dictateur autoritaire conducteur de travaux affirmé pour que maman mette en forme une ville à la hauteur de son imagination :
. des parkings, plusieurs parce que c’est « pratique » pour se garer,
. un chantier avec un tas de sable (« tu sais maman, on a toujours besoin de sable sur un chantier »), un bulldozer, un camion-benne et une pelle-mécanique versant le précieux sable (je ne voudrais pas avoir l’air d’insister, mais mes engins de chantier sont vraiment réussis !),
. une caserne de pompiers (il m’a rappelé, histoire de trouver une bonne excuse pour sortir de son lit une fois couché…, que nous avions oublié de dessiner les flammes de l’incendie, ce n’était pas faux, mais c’était l’heure de dormir… au lit !)
. la police attaquée par des bandits-policiers en casquette (je n’ai pas tout compris mais j’ai essayé d’être fidèle à la description, ça a eu l’air de convenir à mon chef…),
. un aéroport avec une tour de contrôle qui est ouverte jour et nuit, une piste d’atterrissage et de décollage, des voyageurs, leurs bagages, un avion avec une porte et un escalier pour monter, un pilote dans la cabine (l’avion, il maîtrise ! Il faut dire que son père passe sa vie dedans et que nous avons bien donné aussi entre Dakar-Hong Kong aller-retour en mai et les vacances d’été),
. un parc pour se promener (il ne m’a pas précisé si le parc était ouvert jour et nuit, il faudrait que je pense à lui poser la question pour fignoler les barrières d’accès…)
. et un zoo contenant 1 lion, 1 lionceau, 1 lionne s’appelant Nala (comme c’est bizarre, on vient justement de lire le roi lion !), 2 éléphants et 2 girafes.
Je n’ai pas eu le temps de lui demander s’il voulait autre chose (il ne m’a pas parlé de la mer, de l’école, du supermarché qu’il affectionne tant dans la vraie vie), mon idée de construire des maisons ne lui a pas semblé opportune (bah tant pis, on dormira dans la voiture !), bref il était déjà trop occupé à faire circuler ses bolides.
Et puis ce qui est bien avec la version papier du circuit automobile, c’est que l’on peut tout déchirer et recommencer !
ps : pourvu qu’il ne me demande pas un circuit automobile avec des chevaliers, des dragons et des Spiderman la prochaine fois, déjà que je suis nulle en petites voitures…