Contre vents et marées

20151001_165127Michoco continue à aimer porter ses bébés au dos.

Contre vents et marées.

Je savoure ces moments intensément.

En grandissant il deviendra peut-être plus sensibles aux critiques des étrangers, plus vigilant au regard que les autres porteront sur lui.

En attendant entre deux tirs de pistolets-mitraillette, un cri de Spiderman et trois attaques de dragons, il est ce petit garçon doux et attentionné qui aime jouer tous les matins au bébé qui né et sort de mon ventre (non non, je vous vois venir : je ne suis pas enceinte !), qui aime donner à manger à ses poupées et aller les promener au dos.

Qui donne sans calculer ce qu’il aime sans doute recevoir…

ces publicités qui ne passent pas

Mes deux jours de convalescence m’ont permis de colmater 2 aprems devant la télé… Je n’aurai peut-être pas dû… Je suis tombée sur les pages publicitaires de 15 heures…Un carnage pour mon ego et l’image que j’aime me faire des rapports hommes-femmes.

Soupline : ça commence par « Merci maman » et finit par « les meilleures idées c’est maman ». Voilà c’est dit, c’est officiel les papas n’ont pas le droit de faire la lessive ! Ni d’avoir de bonnes idées pour leurs enfants…

Ensuite je n’ai même pas retenu le nom de la marque. En mode dessin animé, une femme se transforme en fée du logis, avant de s’allonger lascivement sur son lit à la seconde où le prince arrive…

Je ne dois pas être dans le créneau de la ménagère de 30 à 55 ans car ces publicités ne me parlent pas. Pire, elles ont même un effet contre-productif qui me donne envie de gerber boycotter ces produits !

En même temps j’utilise du vinaigre blanc et de l’huile essentielle de tea tree pour mon ménage…

C’est peut-être une stratégie des éminents marketologues qui savent qu’ils vont inconsciemment ancrer leurs marques en moi ?

Alors on sait, ce n’est pas facile de vendre des détergents ménagers, mais faîtes un petit effort messieurs(-dames ?) les publicitaires…

Je croyais que la publicité c’était pour offrir du rêve…

Vu que c’est moi qui me tape AUSSI les courses. La personne qui choisit vos produits, c’est moi ! J’aurai aimé rêver qu’un papa ait lui aussi envie que les habits de ses enfants sentent bons, qu’il prenne l’initiative, qu’il porte sa progéniture virilement dans ses bras, ramassant leur doudou, les faisant éclater de rire, tout en tournant le bouton de la machine à laver d’une main, remuant la floraline de l’autre, sans oublier de secouer ses cheveux d’une manière sexy qui donnerait des idées à grimper aux rideaux à la maman que je serai, en fond d’écran, détendue, souriante, radieuse,  une tasse de thé à la main, lovée dans un canapé dernier cri, en train de bouquiner un roman à la mode…

Faites-moi rêver !

Laissez-moi croire qu’en achetant votre produits lave-sol c’est moi la princesse qui rentrerais dans une maison toute propre que le prince (charmant ou pas, je ne suis à plus à ça près) aurait pris soin de ranger, nettoyer, embaumer, décorer…

Tout compte fait je crois que je préférai quand les doudous faisaient la lessive tous seuls… Je crois aussi que j’ai dû être un peu trop influencée par la Cléopâtre de Terra Johnson dans ma jeunesse !!

Ah mais attendez, et si ils étaient entrain de cibler les fillettes de 3 à 12 ans à travers leurs pubs pour maman ?! Un pas en avant, deux pas en arrière… ça y est ils ont réussi à me nettoyer le cerveau, je ne sais plus quoi penser !

Stéréotypes : les filles à la vanille et les garçons au chocolat ?!

20140117_141804Je fais écho à l’article de maman yuki sur le blog papapanique, qui elle-même réagissait au post du blog les idées de Lauréa. Je voulais répondre dans les commentaires et les lignes ont commencé à déborder… j’ai basculé sur mon blog ! Merci à toutes les deux pour avoir lancer le sujet et merci pour ces très beaux textes qui m’ont beaucoup touché !

L’objet du débat est une campagne d’affiche qui circule pour appeler à une manifestation des fameux « Manif pour tous », et oui… encore eux ! Leur nouvelle trouvaille : « Touche pas à nos stéréotypes de genre ! ».

Touche pas mon pote oui, mais touche pas à nos stéréotypes de genre ???? sérieux… En 2014……. Je suis sans voix. J’essaye de rédiger cet article, mes doigts ripent sur le clavier, ma tête fulmine, j’ai des fourmis dans les jambes. Je me lève éplucher une pomme pour la compote de michoco. Je reviens devant l’ordinateur. Je me relève ranger tout ce qui traîne dans la maison. Je refulmine… Mais c’est quoi ce délire ?! « Pas touche à nos stéréotypes de genre », c’est quoi même ce slogan ? Il tourne en boucle dans ma tête, je n’arrive pas à l’en sortir… Alors voici l’affiche :

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J’approfondis mes recherches sur le net, il paraît que la présidente de La Manif pour tous plaide pour «l’humour ». Décidemment en ce moment il ne fait vraiment pas bon rire de tout…

Et puis je souffle un bon coup, me recentre sur moi, mes valeurs, mon éducation. Sur celles que je veux transmettre à mon fils aussi. Et ça donne ça :

Petite Yaye :

Avant de me définir comme une femme ou un homme, je me définis avant tout comme une personne et j’essaies d’élever mon petit garçon dans le même sens, tout comme l’ont fait mes parents pour moi (merci mon papa et ma maman à moi !).
J’ai toujours pratiqué les activités que je voulais. J’ai essayé la danse, je n’ai pas aimé, je me suis mise au volley. Dans la cour de récré je jouais au foot, aux billes, au docteur, à la maman. J’avais les cheveux courts, très courts. ça me dérangeait seulement quand la boulangère disait : « Alors jeune homme, qu’est-ce que je te sers ? », puis j’ai eu des boucles d’oreilles et ça a réglé le problème. Dans le voisinage on était un groupe d’enfants mixtes, idem avec les cousins. Au collège ma « bande » c’était des garçons et des filles. Et j’ai des milliers de bons souvenirs de ces époques. J’ai adoré cuisiner avec ma maman, j’ai adoré bricoler avec mon papa, mais avant tout car ils ont partagé ces moment- là avec moi avec plaisir. Entre frères et sœurs on a toujours eu les mêmes tâches ménagères à accomplir à la maison, même si bibinou le petit garçon de la tribu était le dernier donc un peu chouchouté… Mes parents m’ont accompagnée pour que je me sente à l’aise dans mon corps, mais sans me bousculer, m’imposer des choses car ça c’était pour les filles ou ça pour les garçons. Ils m’ont aidée à me forger ma propre identité, sans tenir compte justement des stéréotypes, simplement en me sentant bien dans mes pompes. En fait j’ai des souvenirs d’ « enfance » plus que des souvenirs de « petite fille », même si j’étais très jalouse de ma petite sœur quand mon papa lui brossait ses longs cheveux ! (Je me rattrape sur grand choco qui fait ça très bien !). Je rigole encore des photos de classe : certaines filles avaient des froufrous dentelles rose, d’autres étaient en jean basket, moi j’avais des jupes matière jogging !!

En attendant Michoco :

Je ne voulais pas connaître le sexe de mon bébé durant la grossesse. C’était un choix que je ne l’ai pas regretté. D’ailleurs aux échographies j’étais tellement concentrée pour savoir si tout allait bien pour crevette, que je ne pensais même pas à le rappeler au gyneco. Heureusement il l’avait écrit en lettre capital au feutre rouge en haut de mon dossier : « NE PAS DIRE LE SEXE » !

La première fois que j’ai été confronté à cette question garçon ou fille ? C’est quand j’ai voulu préparer la layette de michoco. Alors y’a le rayon fille ET le rayon garçon, même à 0 ou 1 mois ! Et bien ça n’a pas été si facile que ça pour trouver des choses pouvant aller pour les deux… On en a même rit avec les copines, finalement c’était plus simple quand nous on était des bébés dans les années 80 si on s’en réfère aux photos !

Quand il est né, j’étais sonné, éblouie, boulversée, tous les adjectifs que vous voulez, mais j’ai complètement oublié de demander ou regarder le sexe, c’était mon bébé, il était né et il était vivant, chaud, mouillé, tout contre moi !

Michoco :

Je lui donne à voir les choses de la vie, enfin j’essaye ! Il rencontre des filles et des garçons, il joue à la cuisine quand je cuisine, au bricolage quand je bricole. Il a des voitures, des poupées, des ballons, des instruments de musique et il choisit ce qu’il aime. Certains jour il adore ses poupées à qui il donne à manger ou tend un mouchoir au cas où elles seraient enrhumées comme lui ! Certains jours il ne lâche pas son ballon des mains (ou des pieds). D’autres jours ce sont les voitures : les petites, les vraies dans la rue, y’a que ça qui existe dans son petit monde de bonhomme de bientôt 13 mois. Qu’il joue avec des filles ou des garçons, je ne vois pas la différence. Bien sûr avec l’âge ça va sans doute évoluer, mais pourquoi vouloir forcer les stéréotypes ?

Autour de nous :

Je me demande souvent comment je l’élèverai si c’était une fille. Je pense de la même manière, je pense… j’espère ! En revanche dans mon entourage, je n’ai pas la réponse. Je ne suis pas sûre que la nounou le sorte autant jouer dehors si c’était une  fille ou que le gardien et les gars dehors jouent avec lui. Parfois je me dis que c’est plus facile à dire et à faire puisque michoco est un garçon. Je suis curieuse d’avoir une fille pour voir et vivre la différence. Au Sénégal les rôles restent très sexués (enfin… en France aussi !) et on ne voit pas beaucoup de petites filles jouer dehors, surtout passé un certain âge (6-7 ans ?). En grandissant, elles participent aux tâches ménagères tandis que les gars jouent au foot. C’est plus vrai en ville qu’à la campagne où les enfants jouent dehors plus facilement et se retrouvent forcément, garçons et filles mélangés.
Parfois je suis en colère, parfois je me dis qu’au moins les filles se préparent mieux à ce qui les attend à l’avenir. Et puis je me dis aussi que les possibilités restent infinies puisque jouer au foot pour une jeune fille sénégalaise est beaucoup mieux perçu ici qu’en France, que je suis entourée de femmes commerçantes, chefs d’entreprises, entrepreneuses et que les bancs de l’assemblée nationale sont bien plus fournies de pagnes qu’à paris ! D’ailleurs ici personne ne s’étonne d’avoir une femme Premier Ministre ou ne la critique juste parce qu’elle est une femme.

Alors je reprends le cours de ma vie d’ « être humain » et continue à élever mon enfant pour lui donner pleins de clés à son trousseau !

Et vous, comment jonglez-vous avec les stéréotypes ?

Merci papa ! (Allo maman bobo… la suite !)

M20140116_142210ea coulpa. Grand choco a remarqué que j’étais malade et que son fiston grandissant avait quelques besoins auxquels il fallait répondre !

Avant-hier j’ai eu des frissons une bonne partie de la nuit, qui se sont transformés en tremblements, mal dans tout le corps à ne plus pouvoir bouger, fièvre, sueur, maux de tête, de ventre, tout en même temps. C’est grave docteur ??? Je crois que grand choco a eu peur car il voulait qu’on parte à l’hopital illico presto. Finalement c’est passé et j’ai réussi à me rendormir.
5 heures 11 : ouin ouin… Michoco fait des siennes (faut dire que lui-même est en rémission…). Ca va un peu mieux, je me lève, le prend contre moi, il pose sa tête dans mon cou, il a sommeil, il lève les yeux sur moi, me tend sa sucette et dit « té-té ». Ah… il a faim, normal cette semaine il n’a vraiment pas mangé grand-chose. S’il réclame, il faut lui donner, c’est plutôt bon signe… On se lève, attrape le bibi et là la nausée vient, je presse le pas jusqu’à la chambre, michoco dans un bras, le bibi et la boîte de lait dans l’autre, je pose tous les « paquets » sur le lit, secoue grand choco et file direct dans les toilettes. Michoco ne comprend rien, il hurle. Grand choco ne comprend rien, il grogne. Euh… comment vous dire les gars… moi je suis entrain de vomir là !

1h30 plus tard, nous sommes tous les 3 dans le lit, michoco est maintenant bien réveillé, normal, il est 7 heures… Re-soucouage de grand choco… il se retourne :  « mmmmm…  j’ai mal à la tête ». Oui, mais moi j’ai 39 de fièvre, je ne tiens pas debout et vomit dès que je me lève !!!!! Il semble avoir compris, miracle, il se lève !! Michoco lui n’a rien compris, il me montre du doigt et reste planté devant le lit, faut dire qu’il n’est pas habitué à se lever avec son papa, ça n’est jamais arrivé en… 12 mois et demi ! Grand choco se recouche !!! aarrghh…. « Tu vois bien qu’il ne veut pas venir avec moi. » Oui enfin si tu faisais un peu plus d’efforts ça marcherait peut-être, non ? Michoco circule autour du lit, s’occupe un peu dans la chambre, idée de génie : je lance quelques comptines sur youtube, ça l’occupe jusqu’à 7h30. Je persuade grand choco d’aller le changer. La perspective de l’arrivée imminente du gardien qui potentiellement peut jouer avec lui dans la rue le motive énormément : yes ! Deuxième couche changée en 12 mois et demi, bravo grand choco ! Michoco est propre et occupé, grand choco se recouche, la nounou ne va plus tarder…

La loose ! La nounou est venue, mais elle est aussi malade que moi. A midi elle repart pour l’hôpital. De toute façon elle est couchée sur le tapis à se tordre de douleur, donc sa présence ne change pas grand-chose au problème… Je lance un appel au secours à 14h51 à grand choco (tout chamboulé michoco ne veut même pas dormir et je n’ai pas vraiment la force de batailler avec lui pour la sieste de l’après-midi…). Réponse texto à 15h : « j’arrive », il finit par arriver à… 17h !!! Il emporte michoco en promenade ! Ouf… 1h30 de dodo intégral qui m’ont complétement soigné ! Je ne sais pas si c’est le sommeil qui a été salvateur ou bien le fait de savoir mes deux hommes ensemble, s’occupant l’un de l’autre et essayant de me préserver. Le comble : ils se sont super bien amusés, on fait un tour au centre commercial et sont revenus tous les deux tout détendu !  J’ai eu la force de prendre le relai pour la suite du programme : manger, bain, dodo de michoco et dodo direct de petite yaye… Je me suis réveillée le lendemain guérie ! Heureusement car c’était déjà beaucoup demandé à grand choco qui a soit disant été contaminé. A mon avis, il avait surtout besoin d’être un peu chouchouté après cette participation à notre petite vie familiale… car je n’ai pas senti sa fièvre, je ne l’ai pas vu se tordre de douleur ou aller se coucher lessivé à 20 heures lui !

Spéciale dédicace à grand choco pour les 20 minutes d’aide le matin et 1h30 l’après-midi. Ce fut très apprécié et je suis sûr que ce n’est pas la dernière fois, car même toi grand choco, je sais que tu t’es bien amusé tout compte fait !
On ne nait pas père, on le devient… Tu es sur le bon chemin !

Allo maman bobo…

allomamanboboDur dur quand bébé est malade. Finies les nuits, finies les siestes, finis les jeux tout seul, michoco se met en mode koala malgré la fièvre qui devrait lui faire plutôt rechercher un peu de fraîcheur. Il occupe l’intégralité des 86.400 secondes qui composent ma journée de 24 heures. Ça dure 1 jour, 2 jours, 3 ou 4 jours selon les cas, et puis on reprend notre petite routine avec soulagement.

Mais alors quand maman est malade ?…

Les chanceuses ont un papa (ou un proche) qui prend le relai, l’homme de la situation se met aux petits soins pour bébé et madame. Je ne fais pas partie de cette catégorie :-(
Je l’ai su environ deux heures après l’accouchement quand grand choco a réapparu dans la salle d’accouchement en me disant : « quand même il faut bien voir les choses en face chérie : j’ai beaucoup plus souffert que toi durant l’accouchement. » oui, mais bien sûr………………. J’ai su que à ce moment très précis que ce serait très difficile de compter sur grand choco pour quoi que ce soit…

Alors voilà, la fatigue d’être une maman n’aidant pas, les microbes, virus et autres épidémies en tous genres se font un plaisir de m’attaquer ces derniers temps (tout particulièrement depuis que j’ai arrêté d’allaiter, je ne sais pas si c’est un hasard ou les anticorps de l’allaitement).
Angine, Abcès, Gastro, Torticoli… toutes les lettres de l’alphabet sont entrain d’y passer ! (je me demande encore comment j’ai évité le Palu…). Et là, c’est la cata… Même plus la force de porter michoco, alors ne parlons pas de lui changer sa couche ou lui courir derrière (ah oui, j’oubliais que vous n’êtes peut-être pas au courant : michoco est plutôt du genre dynamique…). Je me mets en mode survival. Je dors dès que michoco dort. Je lui parle pour lui expliquer que sa maman petite yaye est malade, il est trop chou : il me couvre de bisous et de caresses sur le bras, mais me tire le doigt deux secondes plus tard pour que je me lève le suivre dans ses aventures ! Comment dire mon trésor… les bisous magiques c’est génial mais ça ne fait pas tout !!! Je ferme la porte de la chambre, l’installe près du lit avec quelques jouets et me couche, même si je ne dors pas, je me repose un peu. Et puis je revois mes exigences de super maman reine de l’organisation et du timing à la baisse : tant pis si la couche traîne un peu plus longtemps, on remet le bain à demain, on sort les petits pots surgelés et pour les repas si la purée ne passe pas, deux compotes feront l’affaire…  entre deux vomis de maman et trois crampes de ventre !

Bonne nouvelle ! Je finis toujours par guérir… Le mieux étant quand même de rester en bonne santé…

Vous faîtes comment quand vous êtes malade ?