Une semaine.
Il m’aura fallu une semaine avant de pouvoir ouvrir une nouvelle page blanche de petite yaye.
Il y a certains articles qui vous laissent des marques. Celui sur le sommeil de Michoco n’était pas anodin. Ecrit sur le vif, il m’a permis de me décharger d’un trop plein. Il m’a permis aussi de recueillir d’adorables messages que je n’attendais pas mais qui m’ont fait me sentir vraiment moins seule. Quelle bouffée de courage… Merci !
Le soir même de l’article, Michoco a dormi d’une traite, pour ne se réveiller que le matin une fois le jour bien entamé ! J’ai déchargé mon sac et j’ai pu ainsi le coucher plus sereine, ne pas lui transmettre, sans le vouloir, une partie du poids de mes propres angoisses.
Je suis contente car j’ai aussi réussi à partager mon problème avec Grand Choco. Il revient d’un long voyage à l’étranger où il était seul. C’est donc frais et dispo qu’il m’a entendu. Quand il est trop pris par son travail, ses soucis, sa fatigue, le million de personnes qui le sollicite, c’est impensable… mais là, il est intervenu pour poser quelques limites, pour me soulager aussi. Pour Michoco c’est important de sentir qu’on est deux et qu’on est sur la même longueur d’onde. Pour moi aussi !
Samedi soir, je les ai un peu mis devant le fait accompli, mais ils ont joué le jeu, et puis si je les avais prévenu trop à l’avance Grand Choco aurait trouvé un imprévu impératif dans son planning… : je les ai laissé tous les deux ! Grand choco a joué, fait mangé, lavé, couché Michoco. ça va peut-être vous sembler bête mais en deux ans et 3 mois c’était la première fois… La première fois qu’il s’est occupé 4 heures de suite de son fils ; la première fois qu’il a accepté de gérer des impératifs de la journée : manger, se laver, dormir.
Et moi j’étais au cinéma, bien en avance, pour ne surtout pas rater le très demandé Timbuktu (merci le tout nouveau cinéma numérique de l’institut français qui nous permet de pouvoir découvrir les films bien plus tôt qu’avant !).
Depuis dimanche, Michoco ne s’endort plus l’après-midi. Je lui impose un temps calme d’une heure où il reste dans son lit pendant que je m’allonge moi aussi. Au delà de cette heure-là, s’il ne s’est pas endormi, je n’insiste pas. Du coup le soir il s’endort très tôt et sans souci, et il fait le tour du cadran voire plus. En fait il dort le même temps, mais c’est beaucoup moins stressant pour lui comme pour moi. Moins de conflits, de frustrations, de sentiments d’échec ou d’incompréhension.
Bon hier soir il était tellement claqué qu’il est parti se coucher à 18h55 avec 2 cuillères de soupe dans le ventre et sans prendre de bain… pas sûre que si je le mets dans une voiture dans l’après-midi, il ne sombre pas dans un profond sommeil, mais on va continuer à se chercher/observer/essayer…
Il est trop tôt pour vous dire si on arrête les siestes auxquelles je tenais tant, qui lui faisaient du bien et qui me permettaient de poursuivre mon travail l’après-midi. Je ne sais pas si il est entrain de changer de rythme ou si c’est une période, si je fais bien ou mal, et de là à savoir ce que nous ferons dans quelques semaines… mais aujourd’hui, 7 jours après de chaudes larmes qui roulaient sur nos joues, on se porte mieux vis à vis du sommeil !