Hong Kong day#10

S’imprégner de tout. Une dernière fois avant de rentrer.

Pas bien loin, les rues de notre quartier suffisent amplement…

Sentir le gras, la nourriture, la viande, le poisson, le thé, l’odeur des tripes et de la fripe, du made in china.

Se réjouir de ne pas avoir été manger chez le chinois du coin qui a fait sécher son cochon toute la semaine contre la porte arrière de son restaurant, se dire que c’est pareil ailleurs, mais que c’est mieux quand on ne le sait pas !

Sentir le vent sur nos visages, la moiteur de l’air aussi, transpirer, avoir soif, enfiler ses lunettes de soleil, puis les enlever. Le soleil et les nuages sont taquins aujourd’hui. Sentir le bitume sous ses pieds.

Regarder le skyline, et ne pas s’en lasser. Jamais. Les immeubles partout, beaux, moches, grands, gros, colorés ou gris, avec des clim qui dépassent de partout, et quelques échafaudages en bambou et beaucoup de fenêtres, prix du m² oblige… Regarder les rues, les gens, les détails, le ciel, tout là-haut, non plus haut encore, l’horizon, les couleurs de la rue, les annonces, les enseignes et les publicités qui tentent d’exister au milieu de mille autres. Regarder les baîtes aux lettres et comprendre enfin ce que Michoco essaie de me dire depuis 10 jours, la 14G est décorée d’autocollants !

S’arrêter sur une prière devant un mini-temple de boutique, décoré, alimenté avec soin et dévotion.

Toucher les murs, les sièges des bus, des trams, les barres pour se tenir fermement, la main de michoco pour le garder tout prêt de moi. Le clavier de mon smartphone aussi, juste histoire de faire comme les autres. Toucher les achalandages, les plastiques des planches d’autocollants, les housses d’IPhone, les figurines dragon, les jouets par milliers pour les remettre en place derrière un Michoco extasié, tout ce qu’il a commandé au Père Noël entassé dans 12 m² ! Toucher nos dernières pièces et billets pour compter : prix du taxi + prix du train, nous n’aurons même plus de quoi nous offrir un goûter ! Avoir mal aux épaules sous le poids mort de mon Michoco, endormi, écroulé par toutes ces choses qui nous entourent, mais profiter de cette dernière nuit passée dans le même lui que lui. Après-demain il faudra lui réapprendre à dormir tout seul… Grappiller ces dernières minutes.

Sourire aux gens, timidement, pour ne pas les agresser de trop, les approcher doucement, tout doucement… En 10 jours on a appris !

Entendre le vrombissement de la clim, la nôtre, celle du restau du dessous, les bruits du chantier du voisin, la circulation dans la rue, les barres de fer d’un autre chantier urbain au loin, et le signal de recul du camion de livraison, le fond sonore qui accompagne le petit bonhomme vert qui nous autorise à traverser, le ronflement de Michoco qui a bercé mes 12 dernières nuits, avec le délicieux bonheur de nous réveiller chaque jour à midi ! Le bip de notre carte de transport, et de celles des autres aussi, beaucoup de bip… Puis cette langue que l’on ne comprend pas, qui claironne comme une chanson et qui fait rire et chuchoter Michoco. Un peu d’anglais aussi, du français au hasard d’une rue.

Goûter le sel sur mon visage, et celui dans le cou de Michoco. Le goût du macdo- le même qu’ailleurs-, celui de thé qui n’a rien à voir avec le nôtre. Goûter le temps qui passe lentement et vite à la fois. Dans deux heures on boucle les valises… Goûter la vie et notre chance d’être là. Goûter la foule. Goûter à 100 à l’heure et goûter hors de ce temps, le tout en même temps… Goûter la folie humaine, et la nature jamais très loin.

Réaliser qu’on est vraiment gâté. Taxi en bas de notre porte, train qui s’enchaîne dans la minute, aucune queue pour le remboursement de notre carte de transport, ni au check-in de l’aéroport, et on monte dans l’avion dans la foulée. Embarquement immédiat. Destination… Dakar.

Partir sans regret, on a vraiment bien profité, tous nos sens remplis de la vie d’ici…

« The sky
the sea
the stars
and you
and I. »

See you Hong Kong :-)

 

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16 réflexions sur “Hong Kong day#10

  1. Françoise dit :

    merci à toi pour ces beaux reportages, chaque jour renouvelés en textes, en photos avec tes impressions , tes ressentis , tes observations ; c’est comme si on était avec toi et Michoco ! pour moi, presque un 2ème voyage … maintenant, il faut bien revenir dans sa vie quotidienne et surtout retrouver le bon rythme … que la patience et sagesse du bouddha t’accompagnent au mieux .

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