Quand j’avais 9 ans, elle en avait 37.
Depuis les années passent, je grandis, je vieillis même. Elle aussi. Mais pour moi, elle a toujours 37 ans…
Quand je la vois, je redeviens une petite fille qui regarde sa maman comme si c’était la plus belle maman du monde entier, la seule, l’unique !
Je me souviens les cartes de fête des mères préparées avec soin, les petits mots d’amour laissés sur la table, les fleurs de pissenlis dans un verre à moutarde. C’était hier.
Elle avait les cheveux courts. Et moi aussi. Ne me demandez pas pourquoi mon fiston a une coupe d’iroquois, tout ça c’est une histoire de mini-moi…
J’avais toujours des jupes en matière jogging, des hauts en coton quand toutes les barbies de ma classe étaient en dentelles et en froufrous. Des vêtements pratiques, confortables, plus qu’élégants, et voilà que je suis la première à habiller mon garçon « à l’aise » car on n’est jamais aussi beau que lorsque l’on se sent bien dans sa peau… et libre aussi !
Sa colère, son mal-être, son trop-plein on le reverse malheureusement contre ceux que l’on aime le plus. Peut-être parce que ce sont ces personnes qui vous en voudront le moins ? Peut-être parce que ce sont ces personnes qui vous ont appris à ne pas tout garder en vous. Que c’est injuste d’être maman…
Je me suis souvent exaspérée qu’elle ait toujours un train de retard, sur les tampons hygiéniques, les garçons, les déménagements, mais c’est elle qui m’a fait ce cadeau de billet de train d’avance, de cette capacité à avoir confiance en moi, à ne pas attendre des autres. Au lieu de m’énerver, j’aurais du lui dire merci ! J’essaierai d’y penser la prochaine fois, même si je n’y arriverai pas toujours…
Quand elle allait mal, je n’ai pas compris, ou bien j’ai trop compris. Je n’avais plus 9 ans, j’en avais 15, l’âge où c’est trop révoltant de comprendre que le bonheur ce n’est ni gagné ni acquis. J’ai voulu prendre tous ses problèmes et les enfouir en moi pour qu’elle ait 37 ans à nouveau et que j’ai 9 ans pour toujours. Que les enfants sont à fleur de peau sur les émotions de leurs parents…
J’aimerai plus vous parler d’elle, mais vous parler d’elle revient à vous parler de moi et vous parler de moi à vous parler d’elle. Encore cette histoire de mini moi… Et puis au fond je la connais tellement bien que je ne la connais pas tant que ça… On se côtoie. Pudiquement. Voilà que je ne sais même plus par quel bout commencer…
En ce moment ça ne va pas très fort, elle ne m’a rien dit, je ne sais pas si c’est ce nouveau chiffre tout rond, cette tiroïde, le poids de ces fêtes kilométriques ou autre chose, mais à tout âge les mamans sourient et les mini-moi sont de sacrés drôles d’éponge… ainsi va la vie.
Aujourd’hui elle a 60 ans. Pour sa maman à elle, elle a peut-être toujours 9 ans, pour son petit-fils elle aura peut-être toujours 60 ans, mais pour moi elle a toujours 37 ans !
Bonne anniversaire ma maman chérie d’amour que j’aime tant !
Je t’aime d’un amour infini, plus grand et plus doux que tous les pétales de fleurs de la terre entière réunis !
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Bonne anniversaire à ta maman qu’elle puisse avoir 37 ans encore 30 fois (de toute façon pour les femmes après 30 ans on ne compte plus ^^)
Quel texte touchant. On voudrait toujours décharger nos mamans de leurs soucis et les voir heureuses.
Oui ! Merci marie :)
Oui une maman a toujours l’age qu’elle avait le jour ou nos yeux se sont croises pour la premiere fois!
En fait une maman c’est magique !
Très jolie texte. Bonne soirée à toi
Merci :)
C’est marrant, je n’ai jamais pensé à l’âge de mes parents avant d’avoir Mark. Ils m’ont eu tôt, début de la vingtaine. Des fois je me dis « wow, à mon âge ils en avaient… trois! »
Moi aussi à mon âge ma maman en avait 3……
Tu m’a mis les larmes aux yeux… Parce que moi aussi j’aime ma maman d’un amour infini et elle me manque tous les jours. Satanée distance…
Pour moi ce n’est pas la distance physique qui me pèse le plus, c’est une distance invisible, cette incapacité à trouver les mots justes pour se faire du bien, malgré (ou à cause ?) de cet amour inconditionnel.